FILETS ANTI-INSECTES : Protegez vos cultures !
05 décembre 2019
En maraîchage, les filets anti-insectes permettent de recouvrir les cultures pour les protéger des attaques de mouches, pucerons, chenilles, altises, thrips… Florent MICHEL, maraîcher sur la commune d’Arthon en Loire-Atlantique, nous partage son expérience, sur la mise en place du filet TOP CLIMAT, dans son exploitation.
Hélène BOUCHER (Chef produit CECOVAL). Monsieur MICHEL, pouvez-vous nous présenter votre exploitation et son historique ?
Florent MICHEL. Nous sommes deux associés et avons chacun nos domaines d’activités : lait, céréales et maraîchage. Notre exploitation compte une quinzaine d’hectares en maraîchage. Nous avons deux salariés en CDI. Aujourd’hui, nous produisons de la salade (iceberg et laitue), du céleri branche et du radis noir. Nous sommes une jeune structure. En 2019, nous attaquons notre troisième année de production.
HB. Utilisez-vous des filets anti-insectes et pour quelles raisons ?
FM. Nous avons utilisé les filets anti-insectes pour la première fois l’année dernière, afin de gérer la problématique de la mouche, sur le radis noir. Sur cette production, nous avons deux soucis : l’altise à la levée et la mouche pendant la culture. En fonction des années, on a des pressions plus ou moins importantes. Sans filet, nous sommes quasiment sur du traitement systématique, tous les dix jours, pour protéger nos cultures. Nous arrivons à bout de ces pratiques.
Tout le temps où les radis étaient protégés, je n’ai pas traité.
HB. Quels types de filets utilisez-vous ?
HB. L’année dernière, nous avons utilisé seulement le TOP CLIMAT sur un hectare et demi. On l’a posé au printemps, en largeur de deux mètres. Ça n’a pas été un bon choix, car le radis noir a un feuillage trop important et il a décollé tous les filets. Cependant, ils ont permis de décaler ma période de traitement. Tout le temps où les radis étaient protégés, je n’ai pas traité. Pendant les trois dernières semaines, le feuillage était devenu trop important, j’ai donc recommencé à traiter. Finalement, pour le radis noir, il faut un filet monoplanche de deux mètres vingt à deux mètres quarante, pour pouvoir l’enterrer de chaque côté. En cours de campagne 2019, j’ai tenté un nouvel essai avec du quatre mètres afin de couvrir deux planches. C’était beaucoup mieux.
HB. Quels effets avez-vous pu observer ?
FM. Nous avons eu moins de dégâts de mouches dans les cultures. Cependant, le souci avec le TOP CLIMAT c’est que les cultures gagnent trop en précocité. Je ne m’attendais pas vraiment à cela. Nous avons eu un décalage de dix jours sur la culture. Il faut donc anticiper les récoltes. Au niveau des altises, elles passent à travers les filets.
HB. Comment faut-il positionner les filets ?
FM. La première fois, j’ai positionné le filet à plat directement après le semis. Mais ce n’est pas la bonne solution, car à la levée, les cotylédons passent à travers le TOP CLIMAT. J’ai fait un deuxième essai, une semaine à dix jours après le semis, en calant mon filet avec de la terre comme pour un P17, et c’était mieux. Enfin, j’ai également testé avec des sardines. Ces dernières permettent d’avoir un peu plus de souplesse en piquant le filet au raz de la planche.
HB. Quelles sont les contraintes pour poser le matériel ?
FM. Aujourd’hui on pose les filets manuellement. On utilise une dérouleuse pour dérouler et réenrouler les filets. Il faut minimum deux personnes. Plus on augmente en largeur plus il faut du monde. Le vent est également une contrainte car il s’engouffre dans les filets.